POLE SOCIAL – HISTOIRE ORDINAIRE D’UN JEUDI ORDINAIRE
Quand au vestiaire à 14h on arrive et qu’il y a déjà plus de 30 personnes dans chaque escalier et devant la porte.. et que 15 minutes plus tard arrivent 15 personnes supplémentaires. Ça donne 45 personnes en 15 minutes qui s’installent partout dans les 2 salles cafétéria et l’autre moitié dans le vestiaire.
Tout l’après-midi cela va se succéder ainsi. Non stop.
Plus l’arrivée de donateurs qui peinent vraiment à se frayer un passage dans la foule.
Pas un instant pour trier les dons.
Marie et Chris s’activent.
Marie est bien courageuse.
Certains resteront avec nous jusqu’au soir pour rester au chaud et manger toute l’après-midi.
Trois de nos bénéficiaires, une femme et deux hommes, resteront tard pour aider Chris à vider la salle de cours des tonnes de dons collectés pour les remettre dans le vestiaire. Non, on a pas de lieux de stockage. Ce bal des sacs épuisant persiste depuis 3 ans. Ils ont terminés à 20h. Chris a ensuite déposé l’un deux à l’abri-pc pour 20h30.
Les sans-abris la sollicitent et l’appellent Maman sans cesse ou Mama spontanément. Les gens en visite hier s’étonnent : » ils l’appellent tous Maman ? C’est marrant. » La « Maman » de bien grands gaillards c’est Chris. Certains viennent chaque semaine depuis plus de 3 ans. D’autres sont nouveaux hier mais le mot « maman » ou « mama » sort effectivement à maintes reprises.
Un grand gaillard de 2m10 traverse la foule encore plus tard et s’exclame bruyamment. « Bonjour Maman, je suis là » !
La « Maman » sourit. Lui aussi cela fait 3 ans.
Les familles et enfants arrivent encore.
Mais Maman a dû se facher fort hier car bien trop d’agitation 😉 et croyez nous sur paroles, pas grand monde aime quand Maman se fâche.
Mais trop d’agitation est normal quand autant de personnes qui meurent de froid et de faim, qui viennent chercher de quoi s’habiller et se réchauffer ou un lieu accueuillant ou rester à l’abri l’après-midi lui sont envoyées en même temps. Les locaux sont trop petits pour recevoir un tel nombre en augmentation perpétuelle de personnes précaires chaque année. Le froid et la faim échauffent les esprits des plus précaires.
Nous rappelons que nos caisses sont vides. Il nous faut du soutien financier pour pouvoir acheter les collations caloriques et très nombreuses boissons nécessaires à soutenir ces 100 personnes hebdomadaires pour les aider à lutter contre le grand froid.
Outre la population genevoise, nos sans abris sont aussi en très grande augmentation. Ils sont actuellement des centaines hors des abris-pc.
Nous avons besoin de couvertures en grand nombre, de produits d’hygiène.
Et de dons financiers pour les nourrir et réchauffer et même offrir une place de lit aux plus faibles et malades d’entre-eux. Des femmes et enfants sont sans-abris.
Aidez-nous à les aider.
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